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Mérial au fil des siècles

Mérial (Meyrial,médium régale, moitié royale)est un village récent formé après la disparition de Gébetz (étymologie patoise abeits:sapin)

cette disparition pourrait être due à une épidémie de peste comme il en existait au moyen âge, associée à des invasions aragonaises

les derniers habitants s’installèrent bien plus bas au bord du rébenty (répentinus) et créèrent le village de Mérial et plus haut celui de Lafajolle, les habitants pouvaient ainsi continuer à exploiter le bois mais en plus installer moulin à scier et à fer.

Après avoir été la propriété de seigneurs particuliers, la seigneurie de Gébetz et plus tard celle de Mérial, passa en 1037 dans les possessions des archevêques de Narbonne et cela jusqu’à la révolution . Pour certains historiens ce ne fut qu’en 1275 que l’archevêché de Narbonne prit possession de Gébetz et en expoita les forêts, il existe près de 70 bornes limitant les bois de Gébetz entre la forêt de niave et la vallée du Rébenty, pierres (rapportées ou brutes) taillées de main de maître, plusieurs sont sculptées en haut relief de la croix des archevêques entourée d’une rosace. Ces sculptures existent toujours, et font partie de notre histoire, témoins des possessions stratégiques de l’église aux marches d’Aragon lui opposant une farouche résistance c’est dans cette forêt que des générations d’hommes ont peiné créant le village de Gébetz avec son église et ses maisons dont aujourd’hui il ne reste que les murs de la petite église qui surplombe le vide et les magnifiques terrasses faites de murs en pierres sèches sur lesquelles s’appuyaient les maisons les jardins et les champs.

 

Mérial dépendit pendant longtemps du village de Niort et jusqu’à la révolution il forma avec le village de Lafajole une communauté avec deux consuls dans chaque village

La partie de Mérial située au-delà du rébenty et du ruisseau du bareng, appartenait jusqu’en 1857 à la commune de Niort, c’est le 10Juin 1857 que l’empereur Napoléon le rattacha par décret à la commune de Mérial.

Jusqu’au XVII siècle une seule église existait sur les deux villages, comme Gébetz auparavant elle dépendait de Niort où jusqu’en 1674 les morts y étaient enterrés.

La communication entre les deux villages et Niort se faisait par l’ancien chemin de Gébetz passant par le pont de pierre dont il ne subsiste plus qu’une seule arche.

Ce n’est qu’en 1838 qu’un avis favorable fut donné par le préfet pour la construction de la route de grande communication.

En 1674 le Cardinal de Bonzy érigea en paroisse les trois communautés de Gebetz, la fajolle et mérial.

L’église de Mérial fut construite entre 1670 et 1674 sur la partie la plus haute du village sur le chemin de gébetz en contre bas de l’ancienne église.

Comme Gébetz Mérial a pour saint patronne Marie-Madeleine
L’église a été construite selon un plan basilical composé d’une seule nef s’achevant  par une abside semi-circulaire.

Le clocher est de type mur. Il est formé d’un pignon percé de trois baies accueillant trois cloches. La plus haute baie accueille la plus petite cloche qui selon la mémoire populaire viendrait de Gébetz, elle est en bronze et classée depuis 1947.

Le chœur de l’église est richement orné d’un retable qui permet d’isoler une sacristie qui occupe le chevet de l’église

C’est à l’époque de la contre-réforme que les retables se multiplièrent en France: Pour raviver la foi et la pratique religieuse, le Concile de Trente avait prescrit aux évêques d’être présents dans leurs diocèses d’y organiser des « missions » de visiter les paroisses. C’est Monseigneur Pavillon qui commanda le retable.

Les sculptures et l’ensemble du retable ne portent pas de signature mais sont très proches de l’œuvre de Jean-Jacques Mélair, elles sont probablement dues à un compagnon ayant travaillé dans son atelier Le retable a été financé par le premier curé de Mérial et Lafajole, Barthélémy Rivel décédé le 8/12/1692.

Il a été enterré sous le porche de l’église.

C’est en 1972 que furent découvertes les fresques du chœur, mais il fallut attendre 1989 pour que leurs restaurations soient entreprises par les monuments historiques. En même temps fut restaurée une toile trouvée roulée dans la sacristie. D’après l’étude faite par Jean-Louis Bonnet, secrétaire des études scientifiques de l’Aude, il s’agirait du tableau d’origine du retable. Cette toile, nettoyée et encadrée, a été placée sur le mur clocher face au chœur.

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